Gestion du Coronavirus en France : la Commission d’enquête s’ouvre ce mardi, 84 plaintes sont déposées contre l’Etat

La commission d’enquête sur la gestion de la crise sanitaire démarre ce mardi 16 juin dans l’après-midi. Elle intervient au moment où 84 plaintes sont déposées contre l’Etat 

Après trois mois de crise sanitaire qui a secoué le gouvernement français, l’heure est désormais au bilan. En effet, ce mardi 16 juin, s’ouvre à l’Assemblée nationale la commission d’enquête qui se penchera sur la gestion d’une crise sanitaire qui a fortement divisé la classe politique.

D’après les informations qui nous sont parvenues ce mardi, la commission débutera ce mardi par l’audition de Jérôme Salomon, directeur général de la santé, dont le rôle durant la crise a été très décriée. Et il ne sera pas le seul. Olivier Véran, actuel ministre de la santé, Agnès Buzyn, ancienne ministre de la santé et Edouard Philippe, Premier ministre, seront aussi entendus. D’après Brigitte Bourguignon, présidente de la Commission des Affaires sociales, qui s’est confiée à AFP, il s’agira « d’établir la généalogie et la chronologie de la crise ».

Ce mardi, sur le site de l’Assemblée nationale, plus de détails ont été fournis sur cette commission. En effet, le président de l’Assemblée nationale en sera le rapporteur général et les huit présidents de commissions seront les co-rapporteurs. « L’audition sera transmise sur le portail vidéo de l’Assemblée », précise l’Assemblée.

« 84 plaintes contre le gouvernement »

Il faut dire que cette commission d’enquête qui démarre ce mardi après-midi intervient au moment où le gouvernement est de plus en plus fragilisé. Sa gestion de la crise très décriée par une grande partie de la population se traduit d’ailleurs par le nombre de plaintes qui visent les membres du gouvernement. Ainsi, ce mardi, François Moulins, procureur général, a fait savoir sur RTL que 84 plaintes ont été déposées contre l’Etat.

Rappelons que la crise sanitaire qui a fait 29 000 morts en France n’a cessé de secouer le gouvernement à qui l’opposition reproche d’avoir minimisé l’épidémie. Ses accusations sont d’autant plus justifiées qu’en mars dernier, le gouvernement avait conseillé aux Français de ne pas acheter de masques, jugeant que le port de masques n’était pas nécessaire.