Covid-19 et mauvaise gestion de la crise sanitaire : Buzyn dit n’avoir pas peur des poursuites judiciaires contre elle

Agnès Buzyn, ex ministre de la santé et candidate LREM à la Mairie de Paris, a été l’invitée de France Inter ce mercredi. Face à Léa Salamé, plusieurs questions ont été abordées, notamment les nombreuses rumeurs qui ont circulé sur les réseaux sociaux depuis son départ du ministère de la santé.

Sur le plateau, l’ex ministre a expliqué les raisons de son long silence. « Je n’ai pas voulu m’exprimer à chaud. J’attendais que la date des élections soit annoncée avant de reprendre la parole et ce temps de réflexion m’a permis aussi de mûrir cette candidature à Paris que je poursuis », explique-t-elle.

A la question de savoir si elle a hésité avant de reprendre le flambeau, elle rétorque : « j’ai hésité, j’ai réfléchi, j’ai pris la tâche des partenaires Agir, MoDem par exemple, j’ai vérifié que mes colistiers, beaucoup m’ont soutenue pendant cette période (…). J’ai vérifié que tout le monde était en ordre de marche et derrière moi ».

Dans l’interview accordée à France Info, Agnès Buzyn est revenue sur l’entrevue polémique avec le journal Le Monde en mars dernier dans laquelle elle qualifiait la tenue des municipales de mascarade. Elle se dit choquée. « Je regrette avoir répondu à cette journaliste le lendemain des élections. Pour le contexte, toute la journée, il y avait des tractations pour des fusions de listes comme si de rien n’était. Et ça m’a choquée. Je trouvais que ces tractations politiques étaient en fait déconnectées des réalités que nous allions vivre. (…) J’étais très énervée et j’ai répondu à cela. C’est cela que j’ai appelé mascarade. Alors, le mot était peut-être trop fort certainement et a choqué. Je suis une femme directe, j’ai un langage direct », dit-elle.

« Je réserve mes propos pour la représentation nationale »

A la question de savoir si elle regrette d’avoir quitté le ministère de la santé, elle répond : « non, parce que cet engagement pour Paris, je le souhaitais depuis longtemps ». Sur ces échanges avec Macron et Philippe dès janvier sur l’éventuelle arrivée du coronavirus en France, elle explique : « nous aurons l’occasion d’en parler devant les commissions d’enquête et nous verrons à quel point nous avons pris au sérieux les risques potentiels mais nous étions, là encore, face à d’énormes incertitudes. Nous avons découvert au fur et à mesure la gravité ».

Agnès Buzyn s’est aussi prononcée sur les plaintes déposées contre elle. A la question de savoir si elle craint un éventuel procès pénal, elle rétorque : « non, j’ai mas conscience pour moi. Je sais ce que j’ai fait et j’a hâte de pouvoir en parler devant la commission d’enquête parlementaire. Aujourd’hui, je réserve mes propos pour la représentation nationale. Mais, pour moi, il est très important justement de pouvoir m’exprimer ».

Vous pouvez suivre l’intégralité de l’interview d’Agnès Buzyn dans cette vidéo ci-dessous