Violences politiques au Sénégal : Macky Sall, bras droit de Macron, risque de plonger le pays dans le chaos

Le malheur s’abat une nouvelle fois sur le Sénégal.

Ce 17 juin, lors des violentes manifestations qui ont secoué le pays, notamment à Dakar où opposants et forces de l’ordre se sont affrontés, un citoyen a perdu la vie. Une triste nouvelle qui rappelle mars 2021, date à laquelle une dizaine de jeunes opposants avaient été tués pour avoir tout simplement voulu sauvegarder les restes d’une Démocratie moribonde qui n’est vantée que par la France de Macron.

Ce vendredi 17 juin, le pays a une nouvelle fois renoué avec la violence lors de la manifestation interdite de l’opposition. Une interdiction totalement arbitraire car le préfet de Dakar, Mor Tall Tine, n’a eu qu’un seul argument sous les dents : « menaces à l’ordre public » comme d’habitude. Un argument d’autant plus léger que le 08 juin dernier, la coalition Yewwi Askan Wi a pacifiquement mobilisé ses troupes dans Dakar sans qu’aucun heurt, ni mort ne soit constaté.

Le régime de Macky Sall a, encore une fois, raté une grosse occasion de redorer son blason. Et je m’explique. En effet, l’Etat sénégalais aurait beaucoup à gagner en autorisant cette manifestation dont l’interdiction ne pouvait que jeter de l’huile sur le feu dans un contexte politique extrêmement sensible.

Premièrement : en autorisant la manifestation des opposants, le préfet nous aurait épargné de cette situation malencontreuse à laquelle nous avons eu droit ce vendredi et qui s’est soldée par la mort d’un jeune dont le corps, d’après la presse, a été retrouvé carbonisé à Colobane (Dakar).

Deuxièmement : autoriser l’opposition à manifester redorerait l’image d’une Démocratie sénégalaise ternie, ces dernières années, par les sempiternelles tentatives du pouvoir en place de « réduire l’opposition à sa plus simple expression » (phrase prononcée par Macky Sall, président du Sénégal).

C’est triste de constater que l’Etat sénégalais, d’une manière générale, a complètement botté en touche ce vendredi et semble n’avoir tiré aucune leçon des heurts qui se sont produits dans le pays en mars dernier et qui ont politiquement fragilisé Macky Sall et son gouvernement.

Le pays se dirige vers des élections législatives cruciales qui devront se tenir ce 31 juillet. Cependant, vu le spectacle surréaliste auquel nous avons eu droit ce 17 juin, la grande question est désormais celle de savoir si ce scrutin pourra se tenir dans les meilleures conditions et en toute sécurité.

Apparemment, non! Car, un pouvoir puéril et revanchard a commis la grosse bourde de remuer le couteau dans la plaie. C’est une immense erreur de calcul qui risque de coûter très cher au président Sall.