Jean-François Copé, homme politique de droite, a souligné l’ « audace » et la « chance » d’Emmanuel Macron, tout en reconnaissant que le seul opposant à Macron est Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise
Jean-François Copé, maire de Meaux, a encensé le président Emmanuel Macron dans une interview accordée au journal Le Parisien. L’ancien candidat à la primaire de la droite a en effet tenu à souligner l’ « audace » et la « chance » du plus jeune président de la Vème République.
A la question de savoir si Emmanuel Macron a de la chance, Jean-François Copé rétorque: « les grands destins se forgent toujours sur l’audace et la chance. Sans audace, la chance ne sert à rien ». Selon Copé, le « dégagisme » employé par Macron lors de sa campagne a été sa grande audace.
« Son grand coup d’audace pour se faire élire a été d’employer la formule des populistes, le fameux ‘dégagisme’. Il a beaucoup insisté sur la ‘mort du système’, le passage de l’ ‘ancien au nouveau monde’, tout en restant flou sur les propositions. Résultat, il a été élu avec la plus grande marge de manœuvre possible pour réaliser la politique que la droite n’a pas eu le courage de faire sous Sarkozy, Fillon ou Juppé. Voilà pour l’audace. Le succès de Macron est incontestablement forgé de ces deux composantes », dit Copé.
« Suprême habileté »
Parlant de la chance d’Emmanuel Macron, l’ancien candidat à la primaire de droite dira: « c’est d’avoir vu chacun de ses adversaires tomber tout seul avant qu’il n’ait eu à les affronter. Sarkozy, Juppé, Hollande, Valls, Fillon et même Le Pen, qui a chuté faute de s’être mieux préparée. La mer rouge s’est ouverte devant lui ».
Au Parisien, Jean-François Copé déclare que Macron n’avait fait aucune proposition forte. « Tout était noyé dans le constat du ‘on ne peut plus continuer comme avant’, applaudi par les Français. Aujourd’hui, il peut bien dire qu’il avait prévenu, en réalité l’indemnisation et le contrôle du chômage, ou la réforme des retraites, sans être absents, ne sont jamais apparus comme des points clés de son programme. Suprême habileté », confie-t-il.
« Mélenchon est resté cohérent avec son discours de campagne »
A la remarque du journaliste que Macron n’a pas rencontré d’obstacles politiques ou syndicaux, il dira: « C’est vrai. Au début, il n’y avait pas de problème, dès lors qu’on est cohérent avec ce qu’on dit. Ce n’est pas un hasard si le seul rescapé, et pour l’instant le seul opposant, est Jean-Luc Mélenchon ».
Et d’ajouter: « Mélenchon est resté cohérent avec son discours de campagne. La droite, elle, ne se relèvera pas si elle refuse de faire l’inventaire des raisons de son échec, qui ne se limitent pas aux costumes de Fillon, et si elle continue de critiquer aveuglément une politique qu’elle a elle-même préconisée ».
Pour lire l’interview dans son intégralité, cliquez ici : Le Parisien