Benoît Hamon, chef de file du mouvement Génération.s, s’est adressé à ses sympathisants ce 30 juin lors d’une convention tenue à Grenoble. Face à ses partisans, l’ex candidat du Parti Socialiste à la présidentielle de 2017 est allé dans le vif du sujet. Sa première cible : l’immigration
En effet, à Grenoble, Benoît Hamon a particulièrement mis l’accent sur un chiffre : 34 361. « 34 361, c’est un nombre que l’Histoire retiendra comme une faute. Et je le dis solennellement comme un crime envers l’Humanité, un manquement impardonnable à nos devoirs les plus sacrés envers nos semblables », a-t-il lancé sous les applaudissements du public.
« Hamon s’attaque à l’Italie et à l’UE »
Il ajoute : « ce nombre publié par le Guardian il y a quelques jours, c’est celui des femmes, des hommes, des enfants morts en tentant de rejoindre l’Europe ». Le chef de file du mouvement, Génération.s, demandera à ses partisans d’observer une minute de silence en hommage à ces hommes et femmes qui ont perdu la vie en tentant de rejoindre l’Occident.
Parlant de l’immigration, Benoît Hamon attaque l’Europe. « La question de l’immigration est un révélateur de cette Europe qui n’a plus d’union dans les faits que le nom, où le fasciste Salvini (ministre italien de l’Intérieur, ndlr) et l’ultralibéral Macron se rejettent les 600 passagers de l’Aquarius comme deux sinistres négociant une marchandise avariée », s’agace-t-il.
Et de poursuivre : « c’est un révélateur de cette époque où l’on peut mentir impunément, faire de la communication en recevant à l’Elysée un héros, Mamadou Gassama et, en même temps, laisser des enfants qui sont les futurs Mamadou Gassama à la dérive sur un bateau au milieu de la méditerranée ».
« Défaite morale des élites »
A Grenoble, Hamon parle d’ « une défaite morale des élites » sur la question de l’immigration. Sous les applaudissements des centaines de militants venus assister à cette convention, Hamon pose une question aux Français et Françaises. « Il est temps que quelqu’un ose parler à l’intelligence d’un peuple qui n’a jamais été si grand que lorsqu’il était fraternel. (…). N’avons-nous pas honte ? », s’interroge-t-il.
Il poursuit : « c’est de notre responsabilité de dire que nous avons honte lorsque certains sont obsédés par les racines chrétiennes de la France, mais oublient soigneusement l’héritage du christianisme social (…) »
Pour écouter le discours de Benoît Hamon dans son intégralité, cliquez ici : Convention Génération.s